« Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit », Charles Péguy , Notre Jeunesse, 1910. Homme sensible à toutes les épurations, dont l'oeuvre même a été censurée post-mortem partiellement par l'éditeur en 1942, Péguy se serait enflammé de constater qu'une bibliothèque destiné à la jeunesse ait pu faire l'objet de censure et pire, d'auto-censure. Cependant, du collège des jésuites au XXe siècle, en passant par le puritain XIXe siècle, les lectures ont toujours été surveillées (pas d'accès direct), épurées (Jouvancy), officialisées (Grandami), transférées aux enfers (protestants,encyclopédistes), mais dissimulées (sous une reliure innocente, dans un recueil factice), indirectes (manuscrit clandestin), elles ont cependant franchi la double enceinte des murs et de la censure. Témoignages dans cet album ...