A l'approche des jeux olympiques, les collections du Prytanée permettent permettent de replonger dans l’histoire et l’évolution de l’éducation physique, d'illustrer la préoccupation de l'harmonie du corps avec l'esprit, de l'antiquité au XIXe siècle en passant par la Renaissance et le siècle des Lumières. Le sport a connu un important regain d'intérêt, quand au milieu du seizième siècle on a revisité la culture antique de la gymnastique comme moyen de s'entretenir et de conserver la santé, avec son accessoire emblématique, l'intemporel « référentiel bondissant», mais aussi des techniques méconnues comme la vocifération ou le chant utilisés comme décharges mentales. Santé, beauté, adresse et virilité sont les quatre vertus cardinales attendues de l'éducation physique au début du XXe siècle, l'attente morale ayant été perdue au cours du XIXe siècle et remplacée par le déploiement des sciences et techniques pour servir le dessein politique, avec le soutien et l'accompagnement du corps médical pour parfaire la « biomécanique humaine » ou mieux, pour « refaire la race» selon la terminologie de la nouvelle collection créée par Vuibert en 1921